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BASF - Feluy
BASF victime de la "nouvelle réalité économique" ?
C'est le titre d'un article dans le magazine économique belge Trends-Tendances du 23 juin 2005.
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Article paru dans le Trends du 23/06/2005Mercredi 15 juinBASF victime de la «nouvelle réalité économique» ?80 % de la capacité de production actuelle va disparaître. Le chimiste allemand BASF va fermer partiellement les portes de son site hennuyer de Feluy. Une décision lourde en termes d'emploi puisque, sur les 306 personnes occupées, seule une petite centaine devrait éviter la restructuration. Il faut dire que les difficultés s'amoncelaient dans le ciel de Feluy depuis le rachat des activités au groupe milanais Sisas en 2001. En dépit de euro 200 millions d'investissements et d'un budget de euro 60 millions dévolu à la maintenance du site, l'usine n'a jamais été rentable. Année après année, la comptabilité s'inscrivait de plus en plus dans le rouge. En supprimant 80 % de la capacité de production actuelle, la direction s'est appuyée sur le «nouveau contexte économique global». Coûts élevés, problèmes de surcapacité, nouveaux concurrents asiatiques, conjoncture européenne défavorable : autant de maux qui laissent penser que la seule ligne de production maintenue par BASF dans le Hainaut (identique à celle dont le groupe dispose en Chine) est en sursis. H.V.
SISAS - Pantochim Giacomo Falciola HISTORY Serving the AgroChemical Industry [from SISAS original Web site in 2001]
water integrity and business ethic compromise or modern Machiavellianism ?
BASF et le chloridazon : un exemple d'une logique industrielle, commerciale et durable contre la santé et l'environnement
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>>> lire le dossier en français : ( .pdf 304 KB in French only )
BASF victim of economic reality ? IN August 2002 BASF was set to raise prices of BDO, GBL, NMP, THF and PolyTHF effective September 1 « BASF Corporation announced today that effective September 1, or as contracts permit, it will raise its off-list selling price by seven cents (US) per pound for 1,4-Butanediol (BDO), seven cents per pound for all grades of gamma-Butyrolactone (GBL) and N-Methyl-2-pyrrolidone (NMP), and ten cents per pound for all grades of Tetrahydrofuran (THF) and Polyether diol (PolyTHF®) ». In November 2004 BASF increases prices for BDO and derivates « Effective December 1, 2004, BASF is increasing the sales prices for 1,4 Butanediol (BDO) and its derivatives worldwide, as far as existing contracts permit: The reasons for this increase are increased costs and unsatisfactory margins. With seven plants on three continents BASF is the world biggest maker of butanediol and its derivatives. The company has an annual production capacity of 575.000 mt BDO globally. BDO and its derivatives are used for producing engineering plastics, polyurethanes, solvents, electronic chemicals and elastic fibers (PolyTHF®) ».
The story behind BASF’s leadership in BDO :
In 2001 PANTOCHIM and EURODIOL two 100% owned subsidiaries of the Milanese group SISAS were the market leaders thanks to a technical advantage resulting from two patents. This was not to BASF liking, which initiated a price war as the first step of a strategy that would enable the German multinational to take over SISAS’ Belgian assets and grab the precious patents.
On a situation the Commission said raised serious concerns it was none the less unable to take effective action to prevent excess concentration : « …The purchase of Eurodiol would also give BASF a low-cost technology and could add considerably to its production capacity. On the GBL market this would mean that BASF would control the entire production capacity in the European market. Its two largest competitors manufacture in the United States and their imports too are subject to high duties and freight costs ».
To cut a long story short, this successful if totally unethical strategy led BASF to
All of this was made possible or more precisely was approved and specifically authorised because BASF undertook to maintain more than 300 jobs in the Feluy petrochemical complex in Belgium. Hence BASF was enthusiastically and publicly acclaimed as saviour in 2001, in particular by the trade unions.
What brings this story to life again today four years after the take over is that having successfully transferred Belgian technology and know-how to Germany, BASF is now doing away with the expandable Belgian workforce. A certain press however, with a conspicuously short memory, would have the multinational portrayed as « a victim of economic reality ». For further insight read the .pdf document above (in French)
BASF victime en Wallonie :
A force de laisser dire « tout et n’importe quoi » nous méritons pleinement les qualificatifs dont ils nous affublent. lettre ouverte aux wallons
Dans son article du 23 juin rapportant la situation chez BASF à Feluy, Trends Tendance titre : « BASF victime de la nouvelle réalité économique » et commente « ... Il faut dire que les difficultés s'amoncelaient dans le ciel de Feluy depuis le rachat des activités au groupe milanais Sisas en 2001. En dépit de euro 200 millions d'investissements et d'un budget de euro 60 millions dévolu à la maintenance du site, l'usine n'a jamais été rentable[i] ».
Serait-ce que la Wallonie mérite l’image peut reluisante de mauvais élève du cours d’économie libérale que certains milieux politico–économiques entretiennent sur son compte ?
Serait-ce que BASF venue ‘sauver’ PANTOCHIM en 2001 doit aujourd’hui, après ‘d’énormes sacrifices’, jeter l’éponge face à l’inertie wallonne et un contexte international dont elle n’est pas responsable ?
Je n’ai personnellement aucune intention de revêtir le dossard ‘crétin’ (de l’allemand Kreidling) et je m’insurge contre la mauvaise foi, l’interprétation tendancieuse des faits et en particulier le cynisme de John Dejaeger, directeur du site anversois de BASF (dont dépend Feluy), lorsqu’il propose de "déménager" une centaine de travailleurs wallons en Flandre.
Historique des faits
Au commencement, BASF avait un déficit technologique maléique. Elle utilisait un ancien procédé acétylène. Tout allait bien cependant jusqu'au jour où vint SISAS …
Début 2001, FELUY occupe 400 personnes. Il s'agit d'un outil industriel très performant résultant d'un investissement total depuis 1988 de 600 millions d'euros[ii]. La Région wallonne y a participé pour plus de 42 millions d'euros. Il inclut un département recherche. L'usine en Hainaut bénéficie notamment de deux brevets de fabrication issus de la maison mère Italienne, atout majeur qui en font une entreprise plus compétitive que BASF sur ce créneau de marché.
Dans le but de prendre le contrôle de l'unité de fabrication d'anhydride maléique implantée sur le site pétrochimique de FELUY le numéro un mondial de la chimie entame sa stratégie sur le mode du dumping. Ensuite, il provoque des négociations sur le mode de la séduction en décembre 1999.
Invité par SISAS, BASF profite alors de sa position d'"audit" à l'intérieur même des murs de sa future victime. Elle évalue sa position face aux brevets qui ne font pas partie de l'actif belge et choisit sa tactique. Tout en affichant l'ouverture BASF entretien la guerre des prix. En novembre 2000 elle propose la joint-venture comme alternative moins coûteuse. Les 23 ou 24 mai elle signe des préliminaires. Le 2 janvier, assurée de l'affaiblissement visible de sa proie, BASF change de ton dans la négociation et révise son offre jusqu'à provoquer la rupture.
Après une aventure médiatico-judiciare de longue haleine, BASF a acquis PANTOCHIM et EURODIOL durant l'été 2001 pour 150 millions d'euros soit pour un quart de l'actif immobilisé.
Acclamée en sauveur BASF n’en a pas moins contribué à mettre l'entreprise sur la paille ainsi que les anciens propriétaires les Milanais de la SISAS.
Dans l'Echo du 5 janvier 2001 Hugo LEBLUD rapportait les propos de Daniel LEBRUN, un des quatre commissaires au sursis, selon lesquels BASF lui a confirmé « sans réserve qu'elle était à la base des pertes de PANTOCHIM et EURODIOL par une politique de bradage des prix sur le marché ».
Le 19 septembre 2000, le Courrier de l'Escaut en annonçant un concordat pour six mois s'exprimait déjà en ces termes « … l'impitoyable guerre des prix, menée précisément par BASF dont la volonté était de couler le concurrent… ».
A Milan le 12 janvier 2001, dans le bureau de Luciano FALCIOLA PDG de SISAS, celui-ci nous confie son projet de communiqué de presse : « BASF terrorise les repreneurs potentiels à l'étranger ainsi que les créanciers de PANTOCHIM qui votent contre l'offre "scandaleuse" du chimiste allemand »
La Commission européenne elle aussi en otage
Le 12 février 2001 BASF déclarait à la Commission son intention d'acquérir PANTOCHIM et EURODIOL.
Embarrassée, la Commission, chargée de prévenir les concentrations préjudiciables au marché, reconnaît notamment « … en acquérant Eurodiol, BASF deviendrait propriétaire d'une technologie à faible coût et serait à même d'accroître considérablement ses capacités de production. Sur le marché du GBL[iii], BASF posséderait ainsi la totalité des capacités de production sur le marché européen, alors que ses deux plus gros concurrents sont installés aux États-Unis et que leurs exportations sont entravées par des droits de douane et des frais de transport élevés »
Après l’achat de PANTOCHIM, le transfert de technologie et du savoir-faire wallon vers l'Allemagne.
Après la conclusion de l’achat de l’usine de Feluy, BASF comble son retard technologique en Allemagne dans la fabrication d’anhydride maléique à partir du butane et les travailleurs de Feluy reçoivent leurs collègues allemands pour les mettre à niveau. « Il y a eu un transfert progressif de la production du catalyseur VPO[iv] de Feluy vers l'Allemagne. Les premières années, des ingénieurs allemands sont venus pour "travailler" dans les différentes unités et ensuite ils ont été remplacés par des Anversois ».
Dès la signature, dans une usine vide de brevet (ces derniers n’appartenaient pas encore à BASF !), le nouveau propriétaire, très sûr de lui, fait tourner l’outil à plein régime et se faisant, … fait de la contrefaçon.
Mais le premier chimiste mondial ne craint pas la justice belge tel qu’en témoigne la récente mauvaise aventure de quelques agents de police judiciaire belges envoyés à Ludwigshafen en commission rogatoire par un juge d’instruction de Tournai et revenu bredouilles.
Les Chinois ont bon dos
Aujourd'hui BASF prétexte de la concurrence chinoise pour fermer FELUY après l'avoir acquis au quart de sa valeur comptable et dévitalisée de son savoir breveté et de son savoir-faire humain au profit de ses unités allemandes.
Avant même la prise de contrôle de FELUY BASF investissait dans une unité de production de 100.000 t/an de BDO[v] en Malaisie, une joint-venture avec PETRONAS (INFO CHIMIE MAGAZINE n° 423 novembre 2000) pour les besoins du marché asiatique.
Depuis, les investissements de BASF en Chine sont colossaux.
Selon XINHUANET (BEIJING, 29 mai) « BASF est un des plus importants investisseurs dans l'industrie chimique chinoise. Cette compagnie recrute plus de 4 000 employés et gère 10 branches et 9 joint-ventures localisées respectivement à Shanghai, Nanjing, Guangzhou, Jilin et shenyang. BASF a établi son bureau à Hong Kong, Beijing, Shanghai, Guangzhou, Nanjing et Taipei en vue de suivre de près le marché local. En 2004, BASF a totalisé en Chine son volume de ventes estimé à plus de 1,9 milliard d'euros. »
Il circule peu d'information sur la production d'anhydride maléique (MAN) en chine mais la MAN est un intermédiaire de synthèse du polyTHF. Selon le communiqué de presse P-05-168 de BASF du 17 mars 2005 ; « Après moins de deux ans de construction, BASF a démarré sa nouvelle unité de production de PolyTHF® (polytetrahydrofuran) sur le site de production intégrée le Shanghai Chemical Industrial Park (SCIP)) … Les équipements dans le Caojing représentent un nouveau pas pour atteindre l'objectif du Groupe BASF de réaliser 20 pour cent de ses ventes et bénéfices dans la chimie dans la région Asie Pacifique avant 2010, avec 70 pour cent venant de la production locale… Une nouvelle technologie brevetée (!) pour la production du THF est utilisée pour la première fois par BASF dans le Caojing. Dans ce processus, le butane - obtenu de gaz naturel largement disponible … »
Bref, de quoi BASF serait-elle victime ?
Les seules victimes aujourd’hui sont l’économie régionale wallonne dans son ensemble et en particulier les travailleurs de Feluy.
Il n’est pas dit qu’ils seront en plus victimes de la désinformation et d’une image autant préjudiciable qu’imméritée.
A défaut de rétablir la réalité des faits et la justesse de ton, la presse « belge » pourrait endosser un air de conjuré.
23 juin 2005
[i] Selon certaines sources, le site de Feluy devait inclure dans son budget le remboursement en 5 ans de la somme versée pour le rachat du site. [ii] Extrait du rapport annuel 2001 de BASF (en): « In 2001, BASF strengthened the Chemicals segment’s core product groups — butanediol and its derivatives, and phthalic anhydride — by acquiring the SISAS Group’s chemical site in Feluy, Belgium. Through capital expenditures and acquisitions, the Chemicals segment’s assets increased 14.5% in 2001 to € 4,847 million from € 4,232 million in 2000 ». [iii] Gamma-butyrolactone [iv] Pyrophosphate de vanadyle [v] Butanediol
June 2006
BASF increases prices for butanediol and derivates 06/14/06
"With plants in Europe, Asia and NAFTA, BASF is the world’s largest manufacturer of butanediol and its derivatives. The company’s total annual capacity amounts to 505,000 metric tons of BDO equivalents worldwide. BDO and its derivatives are widely used for the production of engineering plastics, polyurethanes, solvents, electronic chemicals, and elastic fibers (PolyTHF®)."
Recognition for sustainability at BASF
February 2006
http://corporate.basf.com/en/investor/news/mitteilungen/pm.htm?pmid=2143
BASF signs Responsible Care® Global Charter
January 2006
http://media.basf.com/en/presse/mitteilungen/pm.htm?pmid=2141
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RESPONSIBLE CARE + SUSTAINABILITY AWARDS
versus
FELUY PANTOCHIM SISAS BDO anhydride maléique
and more like it ...
water integrity and business ethic compromise or modern Machiavellianism ?
BASF et le chloridazon :
« The jury determined that BASF engaged in unconscionable commercial practices, » said Hugh V. Plunkett, Lockridge Grindal Nauen, P.L.L.P., partner and lead trial attorney for the plaintiffs. « In addition, BASF was found guilty of deception, fraud...and a knowing omission, suppression and concealment of the truth, under the New Jersey Consumer Fraud Act. »
BASF condamné à payer 62 millions $ aux agriculteurs
« Le
jury a décidé que BASF s'était engagé dans des pratiques
commerciales peu scrupuleuses tenant à une injustice excessive.
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Chronique d’une mort annoncée … dès 2001
BASF announces its intention to cease activities in Feluy, Belgium ... "Thursday, October 22, 2009. BASF Antwerpen N.V. today announced its intention to close its 115,000 annual tons maleic anhydride (MA) production facility by the end of 2009 and to withdraw all BASF activities from its site in Feluy, Belgium. BASF employs 133 people at the Feluy site, which is part of BASF Antwerpen N.V. “Information and consultation procedures have been initiated today with the works council. We will start negotiations with the union representatives as soon as possible to ensure socially acceptable solutions for all employees who could be affected and to evaluate alternative employment options should the closing be effectively decided,” said Wouter De Geest, CEO of BASF Antwerpen N.V.
BASF’s MA business is suffering from unsatisfactory profitability due to overcapacity and resulting low margins together with the effects of the current economic crisis. Optimization measures implemented in Feluy over the past years have not been sufficient to secure a sustainably competitive cost structure. “A withdrawal from maleic anhydride production in Feluy would help us to focus on our core intermediates businesses and Verbund value chains such as butanediol and derivatives, as well as polyalcohols,” said Dr. Tom Witzel, Group Vice President Diols & Polyalcohols Europe of BASF’s Intermediates division.
MA serves mainly as a building block to produce unsaturated polyester resins. These resins are widely used as composite materials, particularly in shipbuilding, construction and automobile industries. MA is also used for many other applications, like water-soluble polymers and lubricants." http://www.basf.com/group/pressrelease/P-09-420
Action sociale du personnel de BASF Feluy jeudi et vendredi | RTBF . 05 janvier 2010 « Le personnel de l'entreprise chimique BASF à Feluy mènera des actions de sensibilisation jeudi et vendredi afin d'obtenir les meilleures garanties sur le volet social de l'entreprise qui a annoncé, à l'automne dernier, la fermeture du site hennuyer. »
http://www.rtbf.be/info/economie/action-sociale-du-personnel-de-basf-feluy-jeudi-et-vendredi-175075
BASF Feluy : « J'aurais vraiment voulu garder cet emploi… » 22 jannvier 2010
« De toute façon, depuis que, voici 8 ans, BASF a racheté le site à
Pantochim, les travailleurs savaient que cela ne durerait pas très
longtemps. BASF n’a jamais investi dans l’entreprise et celle-ci ne
produit plus que de que l’anhydride maléique, un produit destiné notamment
à l’industrie automobile et au secteur de la construction et ce produit
n’est plus guère porteur semble-t-il. http://www.ptb.be/nieuws/artikel/basf-feluy-jaurais-vraiment-voulu-garder-cet-emploi.html
Sisas Takes On the Giants in maleic anhydride MA Article from: Chemical Week dated July 21, 1999 Author: Natasha Alperowicz, Copyright 2003 Chemical Week Associates
A decade after entering the Maleic Anhydride (MA) business with its own technology, Sisas (Milan) has become the top global producer, ahead of Huntsman. The family-owned company will complete its largest investment next year, an MA and derivatives complex at Feluy, Belgium, and expects to proceed with a planned U.S. project later this year.
The climb has not been easy. Sisas was born in 1947 when Giacomo Falciola, father of current president Luciano Falciola, built a plant at Pioltello-Rodano, near Milan, to produce acetylene and derivatives. The plant shifted from calcium carbide raw material to natural gas in the early 1950s, and over the next two decades the product range was expanded to include phthalic anhydride (PA) and plasticizers.
"At the beginning we made a lot of money because natural gas was very cheap," says Falciola. However, higher energy prices closed 75% of Sisas's manufacturing operation in 1977. "With the exception of PA and plasticizers, the rest was linked with acetylene manufacture and had to be shut," Falciola says. "We had to reinvent ourselves."
Sisas hunted for new processes, concentrating on "products that were not …
Read all of this article on http://www.highbeam.com/doc/1G1-55205462.html
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