Questions parlementaires
QUESTION ÉCRITE E-0362/00 posée par Klaus-Heiner
Lehne (PPE-DE) à la Commission
(02 février 2000)
Objet: Position de la Commission concernant l'épuisement du
droit conféré par la marque et le caractère licite des importations
parallèles
En application de l'article 7 de la directive de l'UE sur les marques
(89/104/CEE)(1), le principe
"d'épuisement international", qui était en vigueur dans la législation
relative aux marques d'un grand nombre d'États membres de l'UE, a été
remplacé, en 1995 au plus tard et dans tous les États membres, par le
principe "d'épuisement européen". Depuis lors, il n'y a plus de place pour
les importations parallèles de produits de marque moins chers en
provenance de pays tiers, en particulier compte tenu des arrêts
"Silhouette" et "Sebago" de la Cour de Justice. Dans son rapport du 1er
décembre 1999, la Commission résume les arguments avancés dans le cadre du
débat sur une éventuelle modification de la directive et examine les
différentes options, sans toutefois se prononcer pour le maintien ou la
modification de l'actuel principe d'épuisement.
1. S'agissant de l'évaluation de l'opportunité d'autoriser à l'avenir
les importations parallèles en provenance de pays tiers, quelle importance
la Commission accorde-t-elle à l'offre croissante de produits de marque
moins chers provenant de pays tiers qui est faite directement à
l'utilisateur final via Internet? Partage-t-elle l'avis selon lequel
l'accroissement de la demande de la part d'acheteurs privés via Internet
est susceptible de mettre sérieusement en difficulté les secteurs de la
vente au détail et de la vente par correspondance de produits de marque si
les entreprises concernées ne peuvent, de leur côté, bénéficier de ces
importations parallèles plus avantageuses et offrir des produits à un prix
plus avantageux?
2. La Commission a-t-elle pris note des arguments avancés par les
milieux commerçants concernés selon lesquels l'actuelle situation
juridique porte préjudice au commerce parallèle de produits de marque
autorisé à l'intérieur de l'Union et le fragilise de fait dans la mesure
où des produits importés illicitement de pays tiers peuvent également se
trouver, à l'insu des commerçants, parmi les stocks achetés, de sorte que
les fabricants de produits de marque sont susceptibles d'engager des
poursuites judiciaires contre les commerçants? La Commission n'a-t-elle
pas l'intention de tirer rapidement les conclusions de ces arguments et de
remédier à cette situation?
3. Compte tenu des critiques qui ont accueilli "le rapport n/e/r/a", la
Commission n'envisage-t-elle pas de faire procéder à une nouvelle enquête
ou étude afin de préciser certains points avant qu'une décision ne soit
prise?
4. La Commission a-t-elle l'intention d'inscrire le thème des règles
internationales en matière d'épuisement dans le domaine de la législation
relative aux marques à l'ordre du jour des prochaines négociations de
l'OMC? Dans la négative, pour quelle raison?
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"0"> JO L 40 du 11.2.1989, p. 1. |
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Langue originale de la question: DE |
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Question en attente de
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